Autorisation l’extradition d’un bourreau

La Cour de cassation autorise

l’extradition de Mario Sandoval

vers l’Argentine

 Aude Bariéty 

Publié le 24/05/2018

L’ancien officier de police est mis en cause dans la disparition d’un étudiant en 1976, au début de la dictature militaire.

Cour d’appel de Paris et Conseil constitutionnel en 2014, Cour de cassation en 2015, cour d’appel de Versailles en 2017 et à nouveau Cour de cassation en 2018. À 64 ans, dont 33 passés dans l’Hexagone, Mario Alfredo Sandoval est désormais un fin connaisseur des rouages de la justice française. Le combat du sexagénaire? Échapper à l’extradition vers l’Argentine, son pays d’origine, qui l’attend de pied ferme depuis l’émission d’un mandat d’arrêt international en 2012 par le juge Sergio Torres.

Combat finalement perdu: dans son arrêt rendu ce jeudi la Cour de cassation a décidé de rejeter le recours de Mario Sandoval. Un décret d’extradition doit désormais être signé. «On va tout mettre en œuvre pour que cette signature intervienne le plus rapidement possible» afin d’éviter que le principal intéressé ne prenne la fuite, a déclaré à Reuters Me Sophie Thonon-Wesfreid, qui représente Buenos Aires. «Il est temps que Mario Sandoval réponde de ses actes devant la justice argentine».

L‘affaire est renvoyée devant la cour d’appel de Versailles. Le 19 octobre 2017, celle-ci rend un avis favorable à l’extradition du sexagénaire vers l’Argentine. Une décision une nouvelle fois contestée par le principal intéressé, qui se pourvoit à nouveau en cassation. «Nous avons réitéré, à peu de chose près, notre argumentation de 2015», précise Me Rousseau. Une stratégie qui ne se sera donc pas, cette fois, avérée payante…«C’est une déception puisqu’on espérait que la Cour de cassation soit cohérente avec le précédent arrêt», a confié Me Rousseau à Reuters après l’annonce de la décision.

[us_separator size=”huge” thick=”5″ color=”primary”]

Suite