Association ¿Dónde Están?-Où sont-ils?-France
Présentation et objectifs
Courriel : dondestan.paris@gmail.com
Web : https://donde-estan.com/
Facebook: https://www.facebook.com/dondestanfrancia/
L’Association ¿Dónde Están ? (Où sont-ils?)
Lutte en France depuis 1997 :
- Pour la vérité, la justice, la mémoire et contre l’impunité des crimes commis pendant la dictature en Uruguay (1973-1985).
- Exprime et réaffirme sa solidarité avec les familles des disparus et les victimes de la dictature qui attendent depuis plusieurs décennies de connaître la vérité.
- Soutient toutes les organisations en Uruguay qui les représentent et qui bataillent sans cesse pour garder la mémoire.
- Soutient les initiatives de tous ceux qui exigent que la justice s’applique aux responsables des violations des droits humains et des crimes contre l’Humanité commis pendant la dictature.
- Demande impérativement la poursuite des recherches des disparus et le respect de toutes les garanties de non-répétition des crimes de la dictature.
C’est la seule voie pour permettre à la société d’aujourd’hui et aux générations futures de trouver la paix qui ne sera possible que par la construction d’une authentique mémoire.
Il n’y aura pas de point final tant que le dernier crime ne sera pas éclairci et que le dernier coupable n’aura pas été jugé !
Vous pouvez nous aider en nous rejoignant ou en nous apportant votre soutien financier.
Que signifie «l’impunité en Uruguay»?
L’association ¿Dónde Están ? fondée en 1997 en France réclame vérité et justice pour les crimes contre l’Humanité commis pendant le terrorisme d’Etat en Uruguay (1968-85), combat leur impunité et exige des garanties de non-répétition. Elle se bat en particulier pour connaître le sort des disparus uruguayens pendant cette période. Pourquoi cette association ?
- Une dictature civico-militaire violente, à l’ombre du plan Condor
Un coup d’état instaure, le 27 juin 1973, une dictature civico-militaire en Uruguay. Le parlement est dissous, le président Bordaberry reste en place. Cela fait suite à plusieurs années de crise économique et de luttes sociales très durement réprimées, à partir de 1968, par un gouvernement autoritaire. Les groupes de lutte armée, dont le principal, le MLN-Tupamaros, avaient été pratiquement décimés avant le coup d’état par les méthodes brutales de la police et de l’armée.
Pendant les années dites du terrorisme d’Etat, la répression féroce des mouvements politiques et syndicaux qui résistaient a fait près de 10 000 prisonniers politiques, systématiquement torturés, sur une population de trois millions d’habitants. 380 000 uruguayens ont été contraints à l’exil. Il y a eu environ 200 disparitions forcées et plus de 200 assassinats politiques. 13 enfants ont été victimes de disparition forcée.
La dictature uruguayenne a été l’alliée des dictatures d’Argentine, Bolivie, Brésil, Chili et Paraguay. Elles échangeaient des renseignements, des prisonniers et des méthodes de terrorisme d’Etat grâce au plan Condor supervisé par les Etats-Unis. La doctrine de « sécurité nationale » s’est imposée dans tous les domaines : éducation, culture, information, activité syndicale et politique, au bénéfice d’un système économique ultra-libéral.
La solidarité internationale et la dénonciation du gouvernement autoritaire de facto par les organisations de défense des droits humains ont joué un rôle dans le combat contre la dictature.
Après avoir perdu un referendum convoqué en 1980 pour perpétuer leur régime, les militaires sont contraints d’organiser des élections en 1984 et quittent le pouvoir en mars 1985.
- Une loi d’impunité négociée par les militaires, jamais abrogée mais « interprétée »
En échange du retour à la démocratie et de l’amnistie des prisonniers politiques, les militaires avaient négocié avec les partis politiques leur impunité. Elle a pris la forme juridique de la “loi de caducité de la prétention punitive de l’Etat” ou loi d’impunité, adoptée par le parlement en décembre 1986.
Cette loi interdit toute poursuite judiciaire contre des militaires et des policiers pour des délits commis dans l’exercice de leurs fonctions pendant la période de facto. Une résistance à cette loi s’organise tout de suite en Uruguay. Elle culmine en 1989 par un referendum sur son abrogation. Les opposants à l’impunité perdent ce referendum. Un deuxième referendum pour abroger cette loi, en 2009, est de nouveau perdu, de justesse. La terreur si longtemps imposée dans ce petit pays est longue à surmonter et les tenants de l’impunité ont aussi le pouvoir économique et les médias.
Entretemps, la gauche unie du Frente Amplio a accédé au gouvernement en mars 2006. Elle est reconduite aux élections de 2009 et de 2014. En 2011, une Loi interprétative de la loi de caducité est promulguée. Elle exclut de la loi de caducité les crimes contre l’Humanité, imprescriptibles.
En vertu de cette loi, les inculpations des militaires et policiers tortionnaires, assassins, violeurs, auteurs de disparitions forcées, sont possibles. Les innombrables recours pour soi-disant « inconstitutionnalité » déposés par les avocats des répresseurs ont outrageusement ralenti les procédures. La Cour Suprême de Justice a pris des positions contradictoires et souvent en opposition aux traités internationaux de droits humains ratifiés par l’Uruguay.
Depuis mars 2020 la droite alliée à l’extrême droite est au gouvernement. Le parti militariste Cabildo Abierto qui réunit les nostalgiques de la dictature multiplie, depuis la coalition au pouvoir, les initiatives pour imposer une impunité définitive.
Fin 2021, une quarantaine d’auteurs de crimes contre l’Humanité uruguayens seulement ont été jugés et condamnés. Près de la moitié bénéficient d’une assignation à domicile.
- Le combat pour les disparus et contre l’impunité en Uruguay
Le 20 mai 1996, une 1ère marche du silence est organisée à Montevideo par les familles des disparus. Le 20 mai est l’anniversaire de la mort de Zelmar Michelini et d’Héctor Gutiérrez Ruiz, deux parlementaires uruguayens enlevés et assassinés en Argentine en 1976 pour avoir résisté à la dictature.
La mobilisation pour les disparus, initiée pendant la dictature, en parallèle avec celle menée en Argentine depuis les années 1980 par les « mères de la Place de Mai », rencontre un écho croissant auprès de la population. Depuis 1996, tous les ans, les marches du silence pour réclamer vérité, justice et mémoire réunissent plus de 200 000 personnes à Montevideo et dans d’autres villes de l’intérieur du pays. Elles ont été « virtuelles » mais non moins impressionnantes en 2020 et 2021. L’association des Mères et des Familles de Disparus Uruguayens devient une référence majeure dans la société uruguayenne. La lutte pour les disparus est l’affaire de tous.
- La fondation de ¿Dónde Están? en France
C’est pour accompagner ce mouvement qu’est créée à Paris l’association loi 1901 ¿Dónde Están? dont les statuts sont déposés en Juillet 1997.
L’appel lancé en France rencontre immédiatement une adhésion importante de la part des exilés uruguayens appartenant à toutes les mouvances politiques : exMLN-Tupamaros, communistes, gauche modérée, et obtient la solidarité de militants français et d’autres pays d’Amérique Latine. Les liens de ¿Dónde Están? avec les collectifs uruguayens de défense des disparus sont depuis le départ fraternels.
En plus de 24 ans d’existence, ¿Dónde Están? a organisé de nombreuses activités pour sensibiliser le public français et international à la cause des disparus et à la lutte contre l’impunité en Uruguay, pour soutenir les familles et les collectifs qui se battent en Uruguay pour vérité et justice et pour exiger des garanties de non répétition de l’arbitraire et des atrocités du terrorisme d’état.
Les activités de ¿Dónde Están? pour les disparus et contre l’impunité
- Soutenir les initiatives de lutte contre l’impunité en Uruguay
Dès sa création, ¿Dónde Están? a des relations étroites et suivies avec les défenseurs des disparus et des droits humains en Uruguay.
Elle diffuse dans ses réseaux et auprès de journalistes en France les informations en provenance des différents collectifs et des communiqués de soutien lors des évènements en Uruguay.
Depuis 1997, ¿Dónde Están? a accueilli en France et facilité l’accès au parlement français et européen de plusieurs personnalités uruguayennes à la recherche de soutien international, comme Sara Méndez, ancienne prisonnière politique dont le fils Simon Riquelo lui avait été arraché en 1976 à l’âge de 3 semaines. Il fut retrouvé en 2002. Ivonne Klingler, autre ancienne prisonnière politique qui a porté plainte avec 27 autres femmes en 2011 pour des tortures sexuelles, a également été accompagnée par ¿Donde Estan ? à Bruxelles en 2013. L’association a apporté un soutien permanent à la cause des femmes du groupe des “28” et a participé à la publication d’un livre en français reprenant leurs témoignages.
¿Dónde Están? apporte également des soutiens financiers réguliers ou ponctuels à divers projets et collectifs de défense de disparus et de lutte pour mémoire, vérité et justice.
En 2020, l’association a organisé une collecte par Internet « crowd-funding » au bénéfice du projet universitaire LUISA pour déchiffrer les archives de la dictature qui a recueilli plus de 6 000€. Elle prépare pour 2022 une campagne de soutien financier à l’Observatorio Luz Ibarburu, institution qui assure l’assistance juridique des familles des victimes de la dictature.
- Informer et participer à la réflexion collective sur l’impunité en Uruguay
Depuis l’an 2000, ¿Dónde Están? dispose d’un site internet et depuis 2017 d’une page Facebook, qui publient les principales informations sur ses thèmes en provenance d’Uruguay et informent sur les activités. Une sélection d’articles de presse, le bulletin « Information ¿Dónde están?», est diffusée deux fois par mois.
L’association organise aussi des activités destinées à un public plus large
– Deux colloques sur l’aspect juridique de l’impunité ont été organisés :
L’un en 2003 à la Mairie Paris-12è “Uruguay, un pays d’impunité” présidé par le magistrat français Louis Joinet et en présence des avocats uruguayens Hebe Martinez et Pablo Chargoñia. Les conclusions de cette conférence ont été d’une grande importance car il a été établi que la loi de caducité est inconstitutionnelle. L’impact de cette conférence en Uruguay a été important.
L’autre, en 2013 au Sénat français, sur ” Le droit de savoir ” avec la participation de personnalités uruguayennes (Mariana Mota, Mirtha Guianze, Macarena Gelman, Oscar Lopez Goldaracena, Constanza Moreira…), et de juristes français : Louis Joinet, Philippe Texier, Olivier de Frouville. Les actes ont été publiées et diffusées en espagnol en français.
– Des expositions ont été organisées en France grâce au soutien d’artistes uruguayens, telles que, en 2003, une exposition de photos “Dictature et résistance” dans la Mairie de Paris 3è et une exposition de peintures “40 ans d’artistes en exil” dans la Mairie de Paris 12è. L’exposition de photos « Sang de mon sang » sur les enfants disparus est présentée, en 2019 et 2020 à l’Université Paris-Sorbonne, à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, à la Mairie de Paris-2è, ainsi qu’à Lyon en 2021.
– Des événements ponctuels sont organisés plusieurs fois par an : des conférences et des débats avec des juristes, des historiens, des chercheurs, des militants politiques et des témoins, des projections de films et de vidéos, souvent en présence des réalisateurs. Des vidéo-conférences avec des intervenants de différents pays sont également organisées.
- Mobiliser les uruguayens et l’opinion publique en France et dans d’autres pays
¿Dónde Están? appelle tous les ans à des rassemblements à Paris en coordination avec les marches du silence à Montevideo, le 20 mai, pour l’anniversaire du coup d’Etat le 27 juin et pour la Journée Internationale contre les disparitions forcées le 30 Août. C’est l’occasion de faire le point sur l’état de la question des disparus et de l’impunité et de mobiliser les amis de l’association quel que soit leur pays d’origine.
Pour la Marche du silence «virtuelle» de 2020, ¿Dónde Están? a mobilisé près de 400 personnes de 40 pays différents en défense des disparus uruguayens pour réaliser une video: “ En todos lados somos ellos » (« Nous sommes eux, partout ») qui a été partagée plusieurs dizaines de milliers de fois sur Internet et dont la version longue a été projetée dans le Mémorial des Disparus de Montevideo.
¿Dónde Están? participe aussi en France à de nombreuses activités organisées par des collectifs de défense des droits humains en Amérique Latine ou de lutte contre les disparitions forcées dans différents continents. Elle a reçu le soutien d’organisations non gouvernementales telles qu’Amnesty International, ACAT, France Libertés, Médecins du Monde, Reporters sans Frontières, FIDH ainsi que de parlementaires français de différentes sensibilités politiques.
Une activité régulière très importante de l’association est La Parrilla, une “cantine associative”, tenue par des bénévoles, où l’on sert tous les vendredis soir de la nourriture traditionnelle du Rio de la Plata. Des musiciens latino-américains assurent l’animation. C’est un lieu de rencontre, d’échanges et d’information et c’est la principale source de revenus de l’association.
Quelques repères chronologiques de l’histoire récente de l’Uruguay
1968-1971 : Devenu président fin 1967, Jorge Pacheco Areco prend la tête d’un gouvernement autoritaire et répressif qui combat les luttes sociales en imposant des mesures d’exception (Medidas prontas de seguridad) liberticides, dans un contexte de crise économique. Un groupe de guérilla urbaine, le Mouvement de Libération Nationale (Tupamaros) mène des actions spectaculaires. Des escadrons de la mort sont responsables de plusieurs disparitions forcées de militants de gauche. Il y a des morts dans des manifestations étudiantes.
1971 : Novembre. Le candidat de la droite, Juan María Bordaberry, est élu président de la République à l’issue d’un scrutin entaché de fraude.
1972 : Avril . Un mois après le début de la mandature, l’Etat de guerre est instauré et une Loi de Sécurité de l’Etat mise en œuvre. Les forces armées prennent en charge la répression. Instauration de la justice militaire. Généralisation de la torture. Censure de la presse.
1973 : 27 juin : coup d’Etat civico-militaire. Bordaberry et les forces armées dissolvent le parlement. Les syndicats déclenchent une grève générale.
A partir du coup d’Etat, suspension de toutes les libertés publiques et individuelles. Dissolution des syndicats, de la Fédération des étudiants universitaires, fermeture des journaux d’opposition. Des milliers de prisonniers politiques sont retenus dans un stade municipal.
Des milliers d’Uruguayens prennent le chemin de l’exil. La guérilla est décimée.
1976 : 11 janvier, arrestation du général Liber Seregni, leader de la gauche, condamné en 1978 à 14 ans de prison.
20 mai : assassinat à Buenos Aires d’Héctor Gutiérrez Ruiz, président de la Chambre des Députés et du sénateur Zelmar Michelini.
Des dizaines d’Uruguayens sont séquestrés et disparaissent en Argentine dans le cadre du Plan Condor.
12 juin : destitution de Bordaberry par les forces armées qui désignent, provisoirement Alberto Demicheli, puis choisissent Aparicio Méndez nommé président jusqu’en 1981.
Une des premières mesures de Méndez fut la signature d’Actes Institutionnels proscrivant toute activité politique.
1980 : 30 novembre, la dictature essaie de perpétuer son pouvoir à travers une réforme constitutionnelle soumise à référendum et rejetée à 57,9%.
1981 : 1er septembre, le général Gregorio Alvarez est nommé par ses pairs à la tête de l’Etat.
1982 : avril, fondation de l’Association sociale et culturelle des étudiants de l’enseignement public, ASCEEP.
Novembre : élections internes dans les partis de droite et de centre-droit tolérés par le régime militaire. Les tendances opposées aux militaires obtiennent une large victoire.
1983 : 27 novembre l’ASCEEP organise une gigantesque manifestation contre la dictature : “Pour un Uruguay démocratique sans exclusions”, à laquelle participent 80 000 personnes. Dans la soirée, important concert de casseroles et extinction volontaire des feux.
1984 : 18 janvier, grève générale.
19 mars : libération du général Seregni
16 juin : retour en Uruguay de Wilson Ferreira Aldunate, leader du Partido Nacional, exilé depuis 1973. Ferreira Aldunate est emprisonné et on lui interdit de se présenter aux élections présidentielles.
23 août : Pacte du Club Naval entre les militaires, le Frente Amplio (gauche), le Parti Colorado (droite) et l’Union Civique (démocratie chrétienne). La gauche accepte des élections générales avec des partis proscrits et sans la participation du leader nationaliste Wilson Ferreira Aldunate du Partido Nacional, principal favori, et le général Liber Seregni (Front Elargi).
27 novembre : Julio María Sanguinetti, du Partido Colorado, candidat préféré des militaires, élu président avec 40,97% des suffrages.
1985 : 8 mars, loi d’amnistie. Les prisonniers politiques sont libérés.
Les personnes condamnées pour des crimes de sang sont rejugées par des tribunaux civils.
Retour de nombreux exilés.
1986 : 22 Décembre, sous la pression des militaires et du président Julio María Sanguinetti le parlement vote la Loi 15.848, dite de caducité de la prétention punitive de l’Etat qui garantit l’impunité pour tous les militaires responsables de violations des droits de l’Homme et auteurs de crimes contre l’Humanité pendant la dictature.
1989 : 16 avril, référendum pour abroger la loi de caducité. Les partisans du maintien de la loi d’impunité obtiennent la majorité par un scrutin qui s’est déroulé sous la pression du pouvoir exécutif, de la presse partisane (majoritaire), de la menace des militaires et fortement influencé par les rébellions militaires en Argentine.
1996 : 20 mai, première marche du silence pour les disparus. Relance de la lutte pour la vérité, la justice et la mémoire. Cette marche a lieu, depuis, tous les ans avec une ampleur croissante
Création en France de l’association Donde Están ?
2000 : 1º avril, le président Jorge Batlle annonce publiquement que Macarena Gelman, petite- fille du poète Juan Gelman, a été retrouvée. Née en captivité à Montevideo, elle a été enlevée par un commissaire de police. Sa mère enlevée en Argentine et transférée en Uruguay (Plan Cóndor) a été assassinée quelques semaines après son accouchement.
9 août : le gouvernement de Batlle crée la Commission pour la Paix
2004 : novembre, élection de Tabaré Vázquez, premier président de gauche de l’Uruguay.
2005 : le président Vázquez refuse d’annuler la loi d’impunité, mais oriente de façon systématique les plaintes vers la justice et ouvre les casernes pour permettre la recherche des corps des disparus.
Le corps des deux premiers disparus, Ubagesner Chavez Sosa et Fernando Miranda, sont retrouvés, enterrés dans des terrains militaires.
2006 : 16 novembre 2006, Bordaberry est inculpé pour les assassinats du sénateur Zelmar Michelini, du président de la chambre des députés, Héctor Gutiérrez Ruiz et d’autres militants politiques.
2009 : 19 octobre, la Cour Suprême déclare inconstitutionnelle la loi de caducité.
22 octobre, l’ancien dictateur uruguayen, le général Gregorio Alvarez est condamné à 25 ans de prison pour 37 homicides.
25 novembre, un réferendum d’initiative populaire ne réussit pas à annuler la loi d’impunité.
2010 : 9 février, la juge Mariana Mota condamne le dictateur Bordaberry à 30 ans de prison pour attentat à la constitution, neuf disparitions et des crimes d’homicide politique.
1er Mars, José Mujica, ex-Tupamaro, assume la présidence pour le Frente Amplio
5 mars, le procureur Mirtha Guianze demande une peine de 30 ans de prison pour Bordaberry et l’ex-chancelier Juan Carlos Blanco pour l’assassinat de Michelini, Gutierrez Ruiz, Rosario del Carmen Barredo et William Whitelaw.
2011 : 24 février, la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme condamne l’Etat uruguayen pour la disparition de Macarena Gelman et demande l’annulation de la loi de caducité.
21 octobre, un troisième corps de disparu, Julio Castro, est retrouvé dans le terrain d’une caserne.
28 octobre, approbation de la Loi 18.831, dont l’article 3 établit que les crimes commis pendant la dictature sont des crimes contre l’Humanité qui ne se prescrivent pas.
28 octobre, 28 femmes ex-prisonnières politiques déposent des plaintes contre une centaine des militaires qui ont participé à la torture et aux violences sexuelles pendant le terrorisme d’Etat, entre 1972 et 1985.
2012 : 15 mars, le corps du disparu Ricardo Blanco est retrouvé dans un terrain militaire
21 mars, le Président José Mujica reconnait la responsabilité de l’Etat uruguayen dans le cas Gelman.
2013 : 22 février, la Cour Suprême de Justice déclare inconstitutionnels les articles 2 et 3 de la Loi 18.831 et rétablit l’impunité. Elle soutient que les assassinats, tortures, disparitions forcées et l’appropriation des enfants perpétrés par les militaires ne sont pas des crimes contre l’humanité et sont prescrits.
Elle rejette aussi le verdict de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme. Cela entraîne le classement de nombreux dossiers.
2015 : 1er Mars, Tabaré Vazquez succède à José Mujica pour le Frente Amplio
15 septembre, le général Pedro Barneix se suicide au moment où il est arrêté pour l’assassinat du militant Aldo Perrini en 1974
2017 : février, Neuf personnes : avocats, procureurs, juristes, engagées dans les procédures judiciaires contre les crimes de la dictature, reçoivent des menaces de mort de la part d’un « Commando Barneix ». Le magistrat Louis Joinet, la procureur Mirtha Guianze et l’avocat Oscar Lopez Goldaracena font partie des menacés.
Octobre, la Cour Suprême de Justice uruguayenne rend une nouvelle sentence d’inconstitutionnalité contre les articles 2 et 3 de la Loi 18.831
2018 : A différentes occasions, le commandant en chef des Forces Armées Guido Manini Rios fait des déclarations de soutien aux militaires inculpés pour des crimes contre l’Humanité commis pendant la dictature
2019 : 13 mars. Le président Tabaré Vazquez destitue le commandant en chef Manini Rios pour avoir mis en question les décisions de Justice concernant trois ex-militaires (Jorge Silveira, José Gavazzo et Luis Maurente) condamnés pour des crimes contre l’Humanité multiples et gravissimes commis pendant la dictature.
1er avril, Le nouveau commandant en chef des armées ainsi que six autres hauts gradés de l’armée sont destitués suite à la publication dans la presse des actes de « Tribunaux d’Honneur » auxquels ils avaient participé. Ces actes révèlent des aveux de graves violations des droits humains de la part des ex-militaires présentés devant ce tribunal et qui n’ont pas été communiqués à la justice.
8 Juillet, La Cour d’Appel de Rome condamne à perpétuité 13 militaires et civils uruguayens pour des crimes contre l’humanité commis pendant la dictature, en particulier sur des personnes d’origine italienne.
27 août, Un nouveau corps est retrouvé enterré dans le terrain du bataillon N°13 où a fonctionné pendant la dictature un centre clandestin de détention. Il est identifié un mois plus tard comme étant celui d’Eduardo Bleier, militant communiste détenu et disparu en 1976.
27 octobre et 24 novembre, élections législatives et présidentielles. La droite s’allie au parti d’extrême droite militaire Cabildo Abierto pour obtenir la majorité parlementaire. Au deuxième tour de la présidentielle, le candidat du Parti National Luis Lacalle Pou l’emporte d’une courte majorité (50,79%) sur le candidat de la gauche.
2020 : 1er mars. Le président Lacalle Pou assume ses fonctions et met en place un gouvernement avec plusieurs ministres d’extrême droite.
8 juillet : Le Parlement adopte une loi d’urgence (Ley de Urgente Consideración :« LUC ») de 476 articles que les organisations syndicales et de défense des droits humains considèrent liberticide.
2021 : 9 Juillet. La Cour Suprême de Cassation italienne confirme les condamnations de tous les ex répresseurs du plan Condor dictées en 2019.
10 Août : Trois sénateurs du parti d’extrême droite Cabildo Abierto déposent un projet de loi pour imposer l’assignation à domicile pour les criminels condamnés âgés de plus de 65 ans. Tous les auteurs de crimes contre l’Humanité de la dictature sont concernés.
16 Novembre : Cinq rapporteurs spéciaux du Haut Commissariat de l’ONU pour les droits humains écrivent aux autorités uruguayennes pour signaler que le projet de loi sur l’assignation à résidence des criminels contre l’Humanité est contraire au droit international.
Décembre : Publication d’un jugement (daté du 15 novembre 2021) de la Cour Interaméricaine des Droits Humains qui condamne l’Etat uruguayen pour l’assassinat des « filles d’avril » et deux disparitions forcées en 1974 et qui préconise d’accélérer les enquêtes et les procédures judiciaires pour éclaircir les faits et juger les coupables.
Quelques associations et institutions qui travaillent en Uruguay sur les crimes de la dictature (1973-1985)
Associations
– Madres y Familiares de Uruguayos Detenidos Desaparecidos
– Observatorio Luz Ibarburu de seguimiento de las denuncias penales por violaciones de los derechos humanos
www.observatorioluzibarburu.org
– Servicio Paz y Justicia (SERPAJ) Uruguay
Institutions officielles
– Institución Nacional de Derechos Humanos y Defensoría del Pueblo
– Secretaría de Derechos Humanos para el Pasado Reciente
Procès-verbal de l’assemblée générale de l’association
Donde estan-Où sont-ils,
tenue par vidéo conférence Zoom le 17 avril 2021
- L’assemblée générale adopte le rapport d’activités, le rapport financier et le rapport moral.
- 2. L’assemblée approuve la modification de statuts présentée par le Bureau.
- Il est procédé à l’élection des membres du nouveau conseil d’administration.
Les élu-e-s sont :
Martha Andrealo, Gonzalo Arijón, Lauriane Bouvet, Alban Cajarville, Esnelda Fernández, Sonia Fernández Lauro, Marita Ferraro, Julian Galli, Hernán Mazzeo, Zelmar Michelini, José Muñoz, Andrés Prunell, Elena Salgueiro, Carlos Wuhl .
- Il est procédé à l’élection des membres du Bureau parmi les membres du conseil d’administration.
Sont élu-e-s :
Présidente : Elena Salgueiro
Vice-président : José Muñoz
Secrétaire : Hernan Mazzeo
Trésorier: Zelmar Michelini
Fait à Paris, le 5 mai 2021
Elena Salgueiro, présidente
STATUTS
ASSOCIATION DONDE ESTAN- OU SONT-ILS