Ante la actualidad en Uruguay, ¿Dónde Están?-Francia declara

 Comunicado

El rechazo del desafuero del

general Manini Ríos: un gobierno que

encubre los crímenes de

lesa humanidad desenmascarado

El 30 de setiembre, el Senado uruguayo rechazó el desafuero, solicitado por el poder judicial, de Guido Manini Ríos, ex comandante en jefe y actual senador del partido de extrema derecha militarista Cabildo Abierto, integrante de la coalición que apoya al presidente Lacalle Pou, electo en noviembre de 2019.

Por lo tanto, Manini Ríos no tendrá que responder a la acusación de haber ocultado las confesiones hechas delante de un tribunal de honor por militares culpables de crímenes contra la humanidad durante la dictadura (1973-85).

El apoyo de todos los partidos de la coalición de gobierno al jefe del partido de extrema derecha es un hecho muy significativo y sumamente grave. Al respaldar al ex general destituido en marzo de 2019 por sus ataques al poder judicial, que reivindica con insistencia la impunidad para los criminales de la dictadura, responsables de torturas, de asesinatos, de robos de niños, de violaciones y de desapariciones forzadas, la mayoría actual eligió de encubrir a los autores de esas atrocidades y se hizo cómplice de ellos.

Durante el largo debate sobre el desafuero, cuyo resultado estaba previsto, los senadores de la coalición de gobierno expresaron con bajeza un desprecio total de las víctimas de la dictadura. y atacaron al poder judicial de manera incompatible con las reglas de la vida democrática.

Protegido por sus fueros parlamentarios, Manini Ríos sigue multiplicando los ataques contra los jueces y fiscales encargados de las violaciones de los derechos humanos. Su partido presentó un proyecto de ley para restablecer la impunidad de los crímenes de lesa humanidad. Propone que Uruguay ignore las sentencias de la Corte Interamericana de Derechos Humanos y le dé la espalda al sistema de protección internacional de los derechos humanos.

Envalentonados por el apoyo del gobierno, militantes de derecha y de extrema derecha inundan las redes sociales con todo tipo de mensajes de odio y de amenazas contra las familias de las víctimas y los defensores de derechos humanos.

El rechazo del desafuero del ex comandante en jefe es también el precio que paga el presidente Lacalle Pou para imponer sin trabas su política económica neoliberal delineada por la Ley de Urgente Consideración aprobada en julio por el parlamento, que incluye medidas represivas.

Esa ley limita los derechos y garantías de la ciudadanía, en nombre de la “seguridad pública”. Autoriza el porte de armas a los policías y militares retirados; otorga una inmunidad a la policía aumentando los supuestos de legítima defensa presunta; crea nuevos delitos por los cuales penaliza la protesta social y limita el derecho de huelga. Esas medidas ya habían sido utilizadas en el pasado por la dictadura.

Este peligroso giro represivo en la vida política uruguaya debe ser denunciado y combatido.

La asociación ¿Dónde Están? lanza una señal de alarma y hace un llamado a todos los defensores de los derechos humanos en Uruguay y en el mundo para seguir el combate, más que nunca necesario, por la Memoria, la Verdad y la Justicia.

Exige que el gobierno uruguayo garantice al poder judicial y a las instituciones de defensa de derechos humanos la protección y todos los recursos necesarios para la investigación sobre los crímenes de lesa humanidad de la dictadura y en particular la búsqueda de los desaparecidos.

Rechaza la derogación de la ley interpretativa de la ley de caducidad de la pretensión punitiva del estado y el restablecimiento de la impunidad.

Insiste en que el estado uruguayo debe respetar todos los tratados internacionales de defensa de los derechos humanos.

¡No a la impunidad de los crímenes de lesa humanidad!

¡No a la complicidad del gobierno!

¡Nunca más terrorismo de estado!

Asociación ¿Dónde Están?

 Communiqué

Le refus de la levée d’immunité parlementaire

du général Manini Rios: un gouvernement

qui couvre des crimes contre

l’humanité démasqué

Le 30 septembre, le Sénat uruguayen a refusé la levée d’immunité parlementaire, demandée par la justice, de Guido Manini Ríos, ex-commandant en chef de l’armée et actuel sénateur du parti militariste d’extrême droite Cabildo Abierto, membre de la coalition qui soutient le président Lacalle Pou, élu en novembre dernier.

Manini Ríos n’aura donc pas à répondre de l’accusation qui pèse sur lui d’avoir occulté les aveux faits devant un tribunal d’honneur  par des militaires coupables de crimes contre l’humanité commis pendant la dictature (1973-85).

Le soutien apporté à cette occasion par tous les partis de la coalition au pouvoir au chef du parti d’extrême droite est révélateur et gravissime. En cautionnant cet ancien général, destitué en mars 2019 pour ses attaques contre le pouvoir judiciaire et qui n’a cessé de revendiquer l’impunité des criminels de la dictature, responsables de tortures, d’assassinats, de vols d’enfants, de viols et de disparitions forcées, la majorité actuelle a choisi de couvrir les auteurs de ces atrocités et s’en est rendu complice.

Au cours du long débat sur la levée d’immunité, dont le résultat était annoncé, plusieurs sénateurs de la coalition gouvernementale ont fait preuve d’une bassesse et d’un mépris sans bornes vis-à-vis des victimes de la dictature. Ils ont aussi attaqué le pouvoir judiciaire d’une façon incompatible avec les règles démocratiques.

À l’abri de son immunité parlementaire, Manini Ríos multiplie les attaques contre les juges et procureurs chargés des violations des droits humains. Son parti a déposé un projet de loi pour rétablir l’impunité des crimes contre l’humanité. Il propose que l’Uruguay ignore les arrêts de la Cour Interaméricaine des Droits Humains et tourne le dos au système de protection internationale des droits humains.

Confortés par le soutien du gouvernement, des militants de droite et d’extrême droite déversent sur les réseaux sociaux toutes sortes de messages de haine et des menaces contre les familles des victimes de la dictature et les organisations de défense des droits humains.

Ce refus de levée d’immunité de l’ex commandant en chef est aussi un prix à payer par le président Luis Lacalle Pou pour imposer sans entraves sa politique économique néo-libérale, dont la « loi d’urgence » qu’il a fait approuver au mois de juillet par le parlement donne le cadre, en particulier répressif.

Cette loi limite les droits et les garanties des citoyens au nom de la « sécurité publique ». Elle autorise le port d’armes aux policiers et aux militaires retraités ; elle accorde une immunité à la police en élargissant la définition de légitime défense supposée ; elle crée de nouveaux délits qui pénalisent la protestation sociale et elle limite le droit de grève.  Ces mesures avaient déjà été mises en place dans le passé par la dictature.

Un tournant majeur dans la vie politique uruguayenne est en train d’être pris ; il doit être dénoncé et combattu.

L’association ¿Dónde Están? tire un signal d’alarme et appelle tous les défenseurs des droits humains en Uruguay et dans le monde à la vigilance et au combat, plus que jamais nécessaire, pour la Mémoire, la Vérité et la Justice.

Elle exige que le gouvernement assure au pouvoir judiciaire et aux institutions de défense des droits humains tous les moyens et les protections nécessaires à la poursuite des enquêtes concernant les crimes contre l’humanité et en particulier la recherche des disparus.

Elle refuse la dérogation de la loi interprétative de la loi de caducité de la prétention punitive de l’état et le rétablissement de l’impunité des crimes de la dictature.

Elle rappelle que l’état uruguayen doit respecter tous les traités internationaux de défense des droits humains.

Non à l’impunité des crimes contre l’humanité !

Non à la complicité du gouvernement !

Plus jamais de terrorisme d’état!

Association Donde Estan-Où sont-ils ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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