En Uruguay, le récit des prisonnières
violées sous la dictature
par Leticia PINEDA
PARIS, 23 novembre 2020 (AFP)
Lorsque Ana Amoros a été faite prisonnière par les militaires au début de la dictature en Uruguay (1973-1985), ses geôliers l’ont forcée à se déshabiller, l’ont menacée avec une cravache, avant de la violer quelques jours plus tard.
Comme Ana, Brenda Sosa, Ivonne Klingler, Luz Menendez et Anahit Ahoranian n’avaient qu’une vingtaine d’années lorsqu’elles ont été terrorisées et soumises à toutes sortes de violences sexuelles, dans des centres de torture clandestins.
Elles font partie d’un groupe de 28 anciennes prisonnières politiques qui ont déposé plainte en 2011 devant la justice de leur pays pour torture, viol et violences sexuelles contre une centaine d’hommes, en majorité des militaires.
Face à la lenteur de la justice uruguayenne, elles ont décidé de saisir la Commission intéraméricaine des droits de l’homme qui leur accordera une audience en mars 2021.