Texto leído en el homenaje a Alain Labrousse de la parte de la Asociación ¿Dónde Están? – Francia
HASTA SIEMPRE ALAIN
Il nous est difficile de dire adieu à ce grand ami de l’Uruguay, pays où il était
arrivé pour enseigner au lycée français et qu’il avait appris à aimer et que, dans
un sens, il n’avait jamais quitté.
Pays qu’il avait connu dans un moment singulier de son histoire, celui de la lutte
révolutionnaire de sa jeunesse, dont il a témoigné dans son premier livre Les
Tupamaros Guérilla urbaine en Uruguay, publié en 1971.
Pays qui ne l’avait, de son côté, jamais quitté et que, quarante ans après, il
revisitait encore dans un de ses derniers ouvrages, Tupamaros de l’Uruguay des
armes aux urnes, paru en 2009.
Il nous est difficile de dire adieu à ce grand ami des Uruguayens, de ceux qu’il
avait connus à Montevideo pendant son séjour de 1965 à 1969, et de ceux qu’il
ne connaissait pas, mais qu’il avait accueillis chaleureusement à Paris pendant
les années noires de la dictature uruguayenne.
Alain, un ami constant, un ami généreux, un ami solidaire. Il fut parmi les
premiers à attirer l’attention dans la presse française – bien avant l’arrivée de
l’armée au pouvoir en juin 1973- sur la répression menée par les gouvernements
dits démocratiques de l’Uruguay, repression qui faisait le lit des militaires, ouvrait
la voie au coup d’Etat et préparait la dictature sanglante des années 1973-1984.
Ces cris d’alarme, qui lui ont fermé les portes du pays pendant de longues
années, ont été suivis en avril 1972 par la fondation du Comité de Défense des
Prisonniers Politiques de l’Uruguay (CDPPU), dont il a été longtemps un des plus
fermes soutiens pendant les pires années de la dictature.
Ce comité dénonçait avec force la répression, les violations des droits de
l’homme, la torture et les conditions de détention des prisonniers politiques. Il
venait aussi en aide des familles et des proches des prisonniers.
Ces dernières années il avait encore répondu présent apportant son soutien à
l’association ¿Dónde Están?, crée en France dans le même esprit du CDPPU,
pour connaître le sort des disparus pendant la dictature et lutter contre l’impunité.
Oui, un ami constant, généreux, solidaire. Un ami que nous, les Uruguayens,
nous n’oublierons pas, que nous remercierons toujours, qui restera à jamais dans
notre mémoire et notre coeur.
Nous te disons adieu, Alain, cher ami, amigo entrañable, nous te disons adieu
mais aussi adiós et surtout adiós y ¡hasta siempre!
Paris, le 13 juillet 2016
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Artículo aparecido en el Semanario “Voces” de Montevideo – Uruguay
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